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« One city and nine towns »

Révélateur d'une crise de l'identité chinoise ?

 

Durant l'année 2014, dans le cadre de mes études, j'ai effectué un mémoire autour d'un sujet d'urbanisme de Shanghai intitulé "One city and nine towns" . 

 

'One city' désigne la ville de Shanghai comme centre de developpment; «Nine towns» correspond aux 9 villes  statélites de Shanghai,  notamment la ville anglaise de Thames town. Chaque ville fait référence à une ville européenne.

 

Ce projet est révélateur de nombreuses problématiques liées à la culture chinoise, la question du rapport au patrimoine, du rapport fantasmé de la Chine à la culture occidentale, de l’évolution des modes de vie. Dans un premier temps je me suis demandé comment ces types d’architecture européens ont été choisi et quels sont les résultats de ces projets et leurs conséquences depuis leur lancement en l'an 2000.

 

Le projet « One city and nine towns » a été programmé sur une période s’étendant jusqu’à 2020. Cependant le projet est remanié tous les cinq ans, s'adaptant sans arrêt aux nouveaux besoins de l'urbanisation de la ville de Shanghai. Shanghai fait preuve de ce que le sociologue urbain Jacques Donzelot appelle « La ville à trois vitesses: relégation, périurbanisation, gentrification ». En 2014 il a été décidé par la municipalité de Shanghai de continuer à élaborer le projet « One city and nine towns » jusqu'en 2040.

 

Shanghai, comme un modèle innovant, est devenue un laboratoire de recherche d'un nouveau paysage urbain. L'architecture est devenue un enjeu politique et public dans la recherche d'une identité métropolitaine où les îcones architecturales jouent un rôle de premier plan. « L'architecture était la présentation visible de la modernité à laquelle chacun aspirait, mais tous n'avaient pas les mêmes références. Les migrations entre le monde rural et les villes peuvent avoir des conséquences sociales importantes.» Françoise Ged, 2013, Shanghai, L'ordinaire et l'exceptionnel, Buchet et Chastel P111

 

Dans cette expérimentation urbaine, Thames towns va rester un décor de cinéma ou bien un nouveau site de parc à thème. Elle est devenue une ville fantôme, c'est un mauvais exemple de planification urbaine, un gaspillage de terrain et de ressources naturelles. Le seul gagnant dans cette histoire est le promoteur qui a travaillé sans souci des conséquences sociales et environnementales construisant des îlots prévus pour durer de 30 ans ou 50 ans.

La villa Weimar au contraire nous montre un espoir, on y voit une révélation sur la question de l'écologie et le développement durable bien qu'il reste à terminer des infrastructures et les équipements publics. Zhujiajiao, est à mon sens la ville nouvelle la plus réussie parmi les trois car elle s'est inscrite dans la continuité du tissus urbain existant en respectant la culture ancienne et en développant une nouvelle architecture de ville d’eau. Elle n'est pas comme les deux autres villes, le fruit d'une implantation de style non vernaculaire. Elle nous montre la volonté de préserver la culture traditionnelle. Personnellement je trouve que Zhujiajiao est un très bon exemple qui montre l’émergence d’une nouvelle voie de recherche d’une identité culturelle chinoise.

 

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